C21.3 – Parabole de la semence de la Parole / Bible Nouveau-Testament
Mt 13,1-10 ; 18-23 :
1 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
2 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
3 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
4 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
5 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
6 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
7 D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
8 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
9 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
10 Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » …
18 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
20 Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
21 mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Vocabulaire :
parabole : comparaison. Une histoire de la vie humaine ou végétale pour dire / révéler quelque chose de l’histoire de Dieu avec les hommes.
semence : semer la semence pour qu’elle pousse et porte du fruit
séché : la semence sèche par manque d’eau, de racine et trop de soleil
étouffé : la semence meurt car elle est étouffée
fruits : la semence porte du fruits comme attendu
racine : la semence a besoin de racines pour grandir et porter du fruit
souci du monde : les inquiétudes du quotidien, les intérêts matériels
Questions :
1° Combien y-t-il d’endroits différents où tombe la semence ? Quel est le sens de ce chiffre ?
2° Que représente chacun de ces endroits selon l’interprétation de Jésus ?
3° Que faut-il pour que la semence de la Parole de Dieu porte du fruit ?
Commentaire :
Dans l’évangile de Matthieu, la parabole du semeur est la première des sept du discours sur le Royaume de Dieu (Mt 13). Elle parle des différentes variétés de terre où tombe à la volée la semence du semeur. Cette parabole explique pourquoi la même semence de l’Évangile produit des effets si différents chez les gens qui la reçoivent, chacun selon ses dispositions. Jésus résume quatre types de personnes qui l’accueillent. Ainsi, non seulement il transmet une connaissance précieuse de ce que nous sommes, mais il nous interpelle et nous pousse à examiner ce que nous pouvons faire pour que notre accueil de la Parole soit meilleur.
Notre cœur, comme du terreau, peut être bon. Alors la Parole donne du fruit, beaucoup de fruit. Mais, il peut être aussi dur, imperméable. C’est ce qui se passe quand nous écoutons la Parole, mais qu’elle nous est indifférente : ne nous touche pas, et n’arrive pas à pénétrer dans nos cœurs et interpeller nos vies.
Entre la bonne terre et la mauvaise, il y a aussi le terrain rocailleux, le cœur superficiel, qui accueille le Seigneur, veut bien prier, aimer, rendre témoignage, mais ne persévère pas et se fatigue. C’est un cœur sans profondeur, où les cailloux de la paresse l’emportent sur la bonne terre, où l’amour n’a pas de racine, il est inconstant et passager. Or celui qui n’accueille le Seigneur que quand il en a besoin, ne donne pas de fruit.
Pour finir, on a la semence qui tombe dans les ronces. Les vices, les mauvaises habitudes étouffent la présence de Dieu. Ce sont surtout les idoles de la richesse mondaine, une vie vécue uniquement pour soi-même, pour les biens possédés et pour le pouvoir. Si nous cultivons ces ronces-là, nous étouffons la croissance de Dieu en nous.