C21.5 – Parabole de la semence de la Parole / Interprétation

De même que la Loi n’est pas dans les cieux, ni au-delà des mers, mais dans ta bouche et dans ton cœur, ainsi la Parole de Dieu pour porter du fruit n’est pas inatteignable, elle n’est pas absente de nos vies et de notre bouche, au contraire elle est en nous, dans nos cœurs, pour nous rejoindre, pour nous interpeller, nous transformer et porter du bon fruit.

1. Deutéronome 30,11-16 : la proximité de la Loi et le choix de la vie

Dans ce passage, Moïse rappelle au peuple que la Loi de Dieu est accessible, proche, et non hors de leur portée :

  • « Elle n’est pas dans les cieux », ni « au-delà des mers », mais elle est « dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique ».
  • Le texte invite à un choix radical entre la vie (obéir aux commandements et aimer Dieu) et la mort (se détourner de Lui).

La clé de ce passage réside dans la réceptivité et la mise en pratique de la Parole de Dieu : elle est donnée pour transformer la vie, mais cela exige une réponse libre et un engagement.

  1. La proximité de la Parole :
    • Dans Deutéronome, la Parole est « proche », « dans le cœur et la bouche ». Elle n’est pas abstraite, mais accessible à tous.
    • Dans la parabole, la semence (la Parole) est semée partout : sur les chemins, les pierres, les épines, et la bonne terre. Cela reflète la même universalité et accessibilité.
  2. La responsabilité individuelle :
    • Dans Deutéronome, Moïse insiste sur le fait que chacun doit choisir entre la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction.
    • Dans la parabole, le fruit dépend de la qualité du sol, qui symbolise la préparation et l’ouverture du cœur. Ceux qui accueillent et mettent en pratique la Parole sont comparés à la « bonne terre ».
  3. L’appel à la fidélité :
    • Dans Deutéronome, aimer Dieu, écouter sa voix et s’attacher à lui conduit à la vie et à la bénédiction.
    • Dans la parabole, la « bonne terre » correspond à ceux qui comprennent la Parole et la vivent pleinement, produisant ainsi une abondance (30, 60 ou 100 fois).
  4. Le fruit de la Parole :
    • Dans Deutéronome, la vie et la bénédiction découlent de l’obéissance à la Loi.
    • Dans la parabole, le fruit spirituel provient de la compréhension et de la mise en œuvre de la Parole dans la vie du croyant.

Conclusion : une Parole vivante et féconde

Le lien entre ces textes repose sur l’idée que la Parole de Dieu est un don précieux, offert à chacun pour transformer la vie. Dans Deutéronome 30, Moïse appelle le peuple à choisir la vie en vivant selon la Loi, tandis que la parabole du semeur montre que cette transformation dépend de la manière dont la Parole est reçue et cultivée dans le cœur. Ces deux passages convergent dans l’appel à une réponse fidèle, personnelle et féconde à Dieu.

Abram a entendu la Parole de Dieu, il l’a accueillie dans son cœur et elle a porté du fruit : il s’est mis en route en quittant son pays pour aller là où le Seigneur le conduit.
Ainsi cette Parole est tombée dans un cœur ouvert et porte du fruit.

Le lien entre Genèse 12,1-7 (l’appel d’Abram) et Matthieu 13,1-23 (la parabole du semeur) se trouve dans les thèmes de l’appel divin, la promesse, et la réponse humaine. Ces textes soulignent la manière dont Dieu sème sa Parole et ses promesses, en appelant les hommes à collaborer avec son dessein pour porter du fruit.

  1. L’appel divin comme semence :
    • En Genèse 12, l’appel d’Abram est comme une semence que Dieu plante dans son cœur : un appel à quitter son confort pour une promesse encore invisible.
    • Dans Matthieu 13, la semence représente la Parole de Dieu, qui contient une promesse de vie abondante si elle est reçue dans un cœur ouvert et fidèle.
  2. La réponse humaine :
    • Abram répond avec foi et obéissance, devenant ainsi une « bonne terre » où la promesse divine peut porter du fruit (la naissance d’un peuple, Israël).
    • La parabole met en lumière que seule la « bonne terre » – un cœur réceptif et persévérant – permet à la semence de produire un fruit durable.
  3. Le fruit de la fidélité :
    • La promesse faite à Abram est immense : il deviendra une bénédiction pour toutes les nations. Cela préfigure le fruit abondant produit par la « bonne terre » dans la parabole (30, 60, 100 fois).
    • Dans les deux textes, la fidélité à l’appel divin mène à des bénédictions qui dépassent l’individu pour toucher une multitude.
  4. Le chemin de la foi :
    • Abram quitte tout sans savoir où il va, démontrant une foi qui accepte de grandir dans l’inconnu. Cette foi est essentielle pour porter du fruit.
    • La parabole souligne que ceux qui entendent la Parole doivent persévérer face aux difficultés (pierres, épines, adversité), à l’image d’Abram qui affronte des épreuves pour voir la promesse s’accomplir.

Conclusion

Le lien entre Genèse 12,1-7 et Matthieu 13,1-23 réside dans le caractère universel de l’appel divin et dans l’importance de la réponse humaine. Abram est un exemple de « bonne terre » qui accueille l’appel de Dieu avec foi et persévérance, devenant ainsi une bénédiction pour les autres. La parabole du semeur rappelle à chaque croyant que répondre fidèlement à la Parole de Dieu peut produire un fruit abondant, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour le monde entier.