G48.5 / Interprétation

G48.5 – Apparition à Thomas / Interprétation

Comme Jacob qui vit l’ange et s’empara de lui, combattit jusqu’à ce qu’il le bénisse. Ainsi l’apôtre Thomas qui par le toucher, obtient de Jésus-Christ la bénédiction de la sainte foi et la confirmation de la résurrection du Christ.

Comme Joseph se fait reconnaître à ses frères en leur révélant que Dieu l’a envoyé en Egypte pour préserver leur vie de la famine.
Ainsi Jésus par ses plaies se fait reconnaître par Thomas en lui révélant l’immensité de son amour, qui s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Le lien entre Genèse 45,3-8 et Jean 20,26-29 se trouve dans la révélation d’une identité (Joseph et Jésus), le pardon face à la trahison et au doute, la reconnaissance d’un plan divin, et la transformation en une mission de vie nouvelle. Dans chaque passage, le pardon et la réconciliation sont rendus possibles par la foi et la reconnaissance d’un dessein supérieur, qui changent profondément la perspective des personnages sur leurs relations et sur leur mission.

1. La révélation d’une identité cachée

Genèse 45,3-8 : Joseph, qui avait été vendu en esclavage par ses frères, se révèle à eux comme celui qu’ils ont trahi, mais qui a maintenant un rôle de pouvoir en Égypte. Les frères sont d’abord bouleversés et effrayés en découvrant que cet homme puissant est leur propre frère qu’ils ont abandonné.
Jean 20,26-29 : Jésus ressuscité se révèle à Thomas, qui avait exprimé des doutes sur sa résurrection. En apparaissant devant lui et en lui montrant ses plaies, Jésus se manifeste comme le Christ ressuscité et répond aux doutes de Thomas.

Lien : Dans les deux récits, il y a une révélation soudaine de la véritable identité d’une personne perçue différemment. Joseph, considéré perdu par ses frères, et Jésus, considéré comme mort par Thomas, se montrent vivants et investis d’une nouvelle mission de réconciliation. Cette révélation provoque un profond bouleversement et une transformation dans ceux qui la reçoivent.

2. Le pardon malgré la trahison et le doute

Genèse 45,3-8 : Joseph pardonne à ses frères malgré leur trahison, expliquant que Dieu a transformé leur action en un bien plus grand : il a utilisé leur acte pour sauver la vie de nombreuses personnes, y compris la leur. Joseph voit la main de Dieu derrière leur geste et utilise cette perspective pour pardonner et réconcilier.
Jean 20,26-29 : Jésus, bien que conscient des doutes de Thomas, ne le rejette pas. Il invite plutôt Thomas à vérifier ses plaies pour apaiser son incrédulité. Cette invitation peut être interprétée comme une forme de pardon pour le doute de Thomas, lui offrant l’occasion de renouveler sa foi.

Lien : Dans les deux récits, la trahison et le doute sont transformés en une occasion de pardon. Joseph pardonne ses frères pour leur acte passé, et Jésus accepte le doute de Thomas et l’invite à la foi, en répondant à ses besoins pour qu’il puisse croire. Dans chaque cas, le pardon et la compréhension facilitent une relation restaurée.

3. La foi et la reconnaissance d’un plan divin

Genèse 45,3-8 : Joseph interprète son histoire et celle de ses frères comme faisant partie du plan de Dieu pour sauver leur famille et toute l’Égypte de la famine. En voyant cette perspective, il aide ses frères à comprendre que Dieu a permis ces événements pour un but plus élevé.
Jean 20,26-29 : Jésus invite Thomas à croire sans voir. La déclaration « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » appelle Thomas et tous les futurs croyants à reconnaître un plan divin qui dépasse leur perception immédiate. La foi est donc placée dans une perspective qui demande une confiance en Dieu même au-delà des évidences.

Lien : Dans les deux passages, il est question d’un plan divin que les personnages sont invités à reconnaître. Joseph et Jésus amènent les autres à voir au-delà des événements visibles (la trahison et la mort) et à saisir un dessein supérieur qui les relie à Dieu. Cette reconnaissance de la providence divine dans chaque histoire favorise une foi plus profonde.

4. Transformation et mission de vie nouvelle

Genèse 45,3-8 : Après la révélation et la réconciliation, Joseph et ses frères entrent dans une nouvelle phase de leur relation familiale, marquée par la paix et une mission commune : celle de préserver la vie en Égypte et pour leur famille.
Jean 20,26-29 : La rencontre de Thomas avec Jésus ressuscité transforme sa foi de manière radicale. Cette transformation porte non seulement Thomas, mais aussi toute la communauté des croyants, appelés à croire sans voir. Jésus lui-même envoie ses disciples en mission avec cette foi renouvelée.

Lien : Dans les deux récits, la révélation conduit à une transformation qui prépare les protagonistes à entrer dans une nouvelle mission. Joseph et ses frères se réconcilient pour avancer ensemble dans un plan de salut pour leurs familles, tandis que Jésus appelle Thomas et les disciples à une foi qui les envoie en mission, même pour ceux qui n’ont pas vu Jésus ressuscité.

Comme l’ange du Seigneur vint vers Gédéon et dit : « Le Seigneur soit avec toi , vaillant guerrier », pour libérer le peuple d’Israël et qu’il parvint à le faire effectivement. Ainsi l’apôtre Thomas, à qui vint l’ange du jugement dernier, le Christ, qui le fortifia dans la foi et lui permit de toucher ses plaies et de proclame sa foi.

De même que l’ange du Seigneur se montre à l’ânesse de Balaam, pour l’inviter à dire du bien d’Israël. Ainsi Jésus se montre à Thomas avec ses plaies, pour susciter sa foi et son adhésion à Jésus-Christ mort et ressuscité.

Le lien entre Jean 20,26-29 et Nombres 22,17-35 réside dans le processus de révélation et de correction divine qui mène de l’incrédulité ou de l’hésitation à la foi et à la conformité à la volonté de Dieu. Les deux passages illustrent la patience et la bienveillance de Dieu dans le processus de correction, permettant à Thomas et à Balaam de dépasser leur doute pour entrer dans une relation de foi et d’obéissance renouvelées.

1. Incrédulité et hésitation initiale

Jean 20,26-29 : Thomas est sceptique lorsque les autres disciples lui annoncent que Jésus est ressuscité. Il exige de voir et de toucher les plaies de Jésus pour croire, illustrant un besoin de preuves tangibles pour surmonter son doute.
Nombres 22,17-35 : Balaam hésite quant à l’action à entreprendre face aux messages de Dieu, et même après avoir reçu des directives, il part pour accomplir une mission qui n’est pas conforme à la volonté divine. Son ânesse, voyant l’ange du Seigneur, hésite et dévie pour éviter la colère divine, mais Balaam est incrédule et ne comprend pas immédiatement ce qui se passe.

Lien : Thomas et Balaam sont tous deux incrédules ou hésitants devant des réalités spirituelles qui échappent à leur compréhension immédiate. Ils requièrent une intervention divine qui, dans chaque récit, transforme leur compréhension.

2. Intervention surnaturelle pour révéler la vérité

Jean 20,26-29 : Jésus apparaît soudainement devant Thomas et lui offre la possibilité de toucher ses plaies, satisfaisant son besoin de preuve et dissipant son doute par une révélation directe. Cette intervention de Jésus ressuscité permet à Thomas de passer du doute à la foi.
Nombres 22,17-35 : Dieu ouvre la bouche de l’ânesse pour qu’elle parle à Balaam et lui reproche de l’avoir frappée. Ensuite, Dieu ouvre les yeux de Balaam pour lui permettre de voir l’ange du Seigneur qui lui barre la route. Cette révélation divine corrige la vision de Balaam et lui permet de comprendre le véritable chemin à suivre.

Lien : Dans les deux récits, une intervention surnaturelle transforme la perspective du protagoniste incrédule, révélant une vérité spirituelle au-delà de ce qu’ils pouvaient saisir seuls. Thomas voit le Christ ressuscité, tandis que Balaam, avec l’aide de son ânesse et de l’ange, comprend la volonté de Dieu.

3. Une correction bienveillante visant à faire grandir la foi

Jean 20,26-29 : Jésus ne condamne pas Thomas pour son doute, mais le corrige avec bienveillance, lui disant : « Ne sois plus incrédule, mais croyant. » Jésus fait ainsi preuve de patience envers Thomas, l’invitant à la foi par une expérience personnelle et à un niveau de croyance plus profond.
Nombres 22,17-35 : L’intervention de Dieu pour corriger Balaam est ferme mais bienveillante. Par l’intermédiaire de l’ânesse et de l’ange, Dieu montre à Balaam que ses choix doivent se conformer à la volonté divine. Cette correction le conduit à une meilleure compréhension de la mission qui lui est confiée.

Lien : Les deux récits montrent une correction divine qui n’est pas punitive mais orientée vers la croissance spirituelle. Dieu, à travers Jésus avec Thomas et l’ange avec Balaam, les invite tous deux à une foi et une obéissance accrues, ajustant leur cœur et leur compréhension.

4. Une transformation et un témoignage

Jean 20,26-29 : Après cette expérience, Thomas exprime une profession de foi profonde en disant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Son doute s’est transformé en conviction, et son témoignage rejoint celui des autres disciples, affirmant la résurrection.
Nombres 22,17-35 : Balaam, après la révélation, se conforme finalement à la parole de Dieu. Il est transformé par cette rencontre et se voit rappeler l’importance d’agir selon la volonté divine, ce qui marquera son action et sa mission future.

Lien : Dans les deux récits, le doute ou l’incompréhension initiale est transformé en un engagement renouvelé et en un témoignage de la puissance divine. Thomas proclame la divinité de Jésus, et Balaam prend conscience de la voie juste en suivant le message de Dieu.