G46.3 – Apparition à Marie-Madeleine / Bible Nouveau-Testament
Jn 20,11-18 :
11 Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Vocabulaire :
Questions :
Commentaire :
Marie-Madeleine rencontre Jésus-Christ mais le prend pour le jardinier c’est seulement à la voix de son prénom : « Marie » qu’elle reconnaît le maître : « Rabouni ».
Dans ce récit Jean a introduit un double retournement (vv 14 et 16) pour signifier une double conversion : d’abord Marie Madeleine se retourne physiquement, c’est la conversion extérieure : se détourner du mal pour se tourner vers Dieu. Puis Marie se retourne intérieurement pour accueillir le sauveur dans une relation personnelle.
Jean souligne les pleurs de Marie-Madeleine son émotion toute humaine et Jésus l’invite à ne pas le retenir mais à laisser aller vers le Père. Elle est ainsi appelée à s’attacher à Jésus-Christ dans sa Gloire et non dans sa présence terrestre.
Au temps et au pays de Jésus, le tombeau était un lieu qu’on disait « impur ». Non pas au sens moral, bien sûr, mais au sens rituel ou liturgique. Après avoir été en contact avec la mort, on ne pouvait participer à une cérémonie ou même se rendre au Temple sans procéder aux rituels de purification appropriés. Cette attitude, bien enracinée dans le monde biblique, témoignait d’un sens profond du sacré : il ne fallait pas mêler la mort et la vie. Marie-Madeleine, une femme, un cœur tout aimant, est la première à venir au tombeau, avec des aromates et le désir de prolonger le corps de Jésus. Le tombeau ouvert et l’absence du corps, provoque ses larmes, son émotion toute humaine. Les anges la rassurent et compatissent avec elle. Mais en se retournant elle voit celui qu’elle prend pour le jardinier.
Marie-Madeleine est invitée par Jésus à ne pas le retenir mais annoncer aux disciples que Jésus monte vers son Père et leur Père. Jésus ressuscité a une nouvelle relation au temps et à l’espace, sa mission s’achève en retournant auprès du Père et notre mission de disciples missionnaires commencent en vivant avec Jésus-Christ et en annonçant sa présence et son amour.