G52.3 – Assomption de la Vierge Marie / Bible Nouveau-Testament
Trouve-t-on dans l’Écriture Sainte quelque trace du mystère final de Marie ? Ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament ne se trouve de témoignage formel sur la manière dont Marie a quitté ce monde pour entrer dans la gloire de son Fils.
Ce silence du Nouveau Testament est compréhensible si l’on se rappelle que les livres, à l’exception des écrits de saint Jean, étaient écrits avant la fin de la vie de Marie. Jean même ne se rendit en Asie qu’après la guerre judaïque (66-70) S’il reste en Judée jusqu’à cette époque, c’est probablement parce que la Mère de Jésus était encore vivante. Il ne pouvait pas abandonner celle que le Seigneur lui avait confiée au pied de la croix.
Et au moment où Jésus ressuscite sa Mère, elle apparaît comme demeure de son Fils à la fois dans son corps et dans son âme.
Ap 12,1-9 :
1 Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.
2 Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement.
3 Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème.
4 Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance.
5 Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, 6 et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
7 Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, 8 mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel.
9 Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui.
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Commentaire :
Les catholiques fêtent l’Assomption de Marie tandis que les orthodoxes fêtent sa Dormition. Bien plus qu’une simple mésentente sur les termes, ce litige est au cœur d’une profonde différence théologique. Cette fête est la dernière de la série des fêtes mariales (la Nativité de Marie, la Présentation de Marie au Temple, l’Annonciation) et des douze fêtes majeures de la liturgie orthodoxe. La Nativité de la Vierge commence l’année liturgique orthodoxe et La Dormition la termine. Au tout début de la chrétienté, elle était célébrée en janvier mais elle fut déplacée très tôt au 15 août pour qu’elle puisse ainsi clore l’année liturgique. Les évangiles ne citent pas cet évènement. On le retrouve dans des écrits apocryphes (écrits non retenus dans la Bible) que la vénération mariale, apparue très tôt dans la chrétienté, a inspiré.
C’est en toute quiétude que Marie se prépare à l’évènement. La tradition orientale insiste sur la douceur de la mort de Marie, tel un endormissement, d’où le nom de Dormition.
Alors que dans l’orthodoxie Marie est totalement identique à tout homme, chez les catholiques, elle est née sans péché et donc monte directement au ciel, comme aspirée par Dieu, d’où le nom d’Assomption.