F38.4 – La flagellation / Bible Ancien-Testament
Moïse menace la peuple avec des punitions de flagellation
Dt 25,1-3
1 Lorsque des hommes ont un litige, ils iront en justice et seront jugés : l’innocent sera déclaré innocent, et le coupable, coupable.
2 Si le coupable mérite d’être frappé, le juge le fera se coucher par terre et lui fera donner, en sa présence, le nombre de coups proportionné à sa faute.
3 On pourra lui donner quarante coups, mais pas davantage, de peur de provoquer une blessure grave et d’avilir ainsi ton frère à tes yeux.
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Le passage de Deutéronome 25,1-3 (Dt 25,1-3) fait partie de la loi donnée aux Israélites par Moïse et concerne les règles relatives aux différends judiciaires et aux châtiments physiques dans la société israélite.
- Contexte juridique et social : Ce passage fait partie de la législation mosaïque visant à réguler la justice au sein de la communauté israélite. Le rôle des juges est de trancher les différends entre deux parties, qu’il s’agisse de disputes civiles ou pénales. Il est précisé ici que le juge doit rendre une décision juste, en acquittant l’innocent et en condamnant le coupable.
- Châtiment physique pour transgression : Le châtiment décrit dans ce passage concerne la
La flagellation de Jérémie
Jr 20,1-3
1 Le prêtre Pashehour, fils d’Immer, responsable de l’ordre dans la maison du Seigneur, entendit ce que prophétisait Jérémie.
2 Alors Pashehour frappa le prophète Jérémie et le fit attacher au pilori qui est à la porte Haute de Benjamin, celle de la maison du Seigneur.
3 Le lendemain, comme Pashehour le faisait détacher du pilori, Jérémie lui dit : Le Seigneur ne t’appelle plus « Pashehour », mais « Épouvante-de-tous-côtés »
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Questions :
Commentaire :
Le passage de Jérémie 20,1-3 est une scène d’oppression vécue par le prophète Jérémie, qui, fidèle à sa mission prophétique, subit la répression des autorités religieuses. Ce passage décrit la confrontation de Jérémie avec un prêtre nommé Paschhur, ainsi que l’humiliation qu’il subit.
- Contexte historique et culturel : Ce passage s’inscrit dans une période où Jérémie annonce des prophéties de destruction et de malheur pour le peuple d’Israël, ce qui le rend impopulaire, surtout parmi les autorités religieuses et politiques. Paschhur, le prêtre mentionné ici, est le gouverneur du temple de Jérusalem, et il représente l’autorité religieuse qui rejette le message de Jérémie. Au lieu de l’écouter et de se repentir, il réagit en le faisant emprisonner, cherchant à étouffer sa prophétie.
- Le châtiment de Jérémie : Le fait que Paschhur frappe Jérémie et le mette dans les ceps (une forme de prison ou de dispositif d’humiliation) montre à quel point le prophète est persécuté pour avoir dénoncé la corruption et les péchés du peuple, en particulier l’idolâtrie et la fausse sécurité du temple. Le châtiment infligé à Jérémie par Paschhur est une réponse typique de ceux qui rejettent le message prophétique : au lieu d’accepter la critique et de se repentir, on cherche à faire taire le prophète.
- Le changement de nom : Dans le verset 3, après avoir été libéré des ceps, Jérémie annonce un changement de nom symbolique pour Paschhur, le rebaptisant Magor-Missabib, ce qui signifie « terreur tout autour ». Ce nom exprime l’avenir tragique réservé à Paschhur et à son peuple : au lieu de paix et de sécurité, ce sera la terreur et la dévastation. Ce changement de nom est un acte prophétique symbolique qui annonce un jugement divin.
- L’humiliation de Jérémie et sa fidélité : Ce passage met en lumière la souffrance de Jérémie, qui se trouve rejeté et maltraité par les autorités religieuses de son temps, simplement pour avoir dit la vérité. Jérémie incarne le rôle du prophète fidèle, celui qui, même dans la souffrance, continue à porter la parole de Dieu, sans se laisser intimider par les menaces et l’opposition. Cela illustre aussi la tension entre le prophète et le pouvoir établi, qui rejette souvent la parole de Dieu lorsqu’elle est perçue comme une menace pour son autorité.
- Le message pour les croyants : Le récit de Jérémie montre la difficulté d’être un prophète et d’annoncer des vérités impopulaires. Il sert de modèle pour les croyants appelés à défendre la justice, même face à l’opposition. Ce passage rappelle que la fidélité à la mission divine peut entraîner la persécution et l’humiliation, mais elle conduit aussi à la vérité et à la justice divine, symbolisées par le jugement prononcé contre Paschhur.
David : Ps 39,18 : Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi. * Tu es mon secours, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !
Michée : (Ct 5,7) : Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : ils m’ont frappée, ils m’ont blessée, ils ont arraché mon voile, les gardes des remparts !
Salomon : (Pr 17,26) : Punir un innocent est inadmissible ; frapper des gens de bien n’est pas correct
Isaïe : Es 1,6 : de la plante des pieds à la tête, plus rien n’est intact : partout blessures, contusions, plaies ouvertes, qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni soignées avec de l’huile. / 50,6 : J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.