F41.5 – Mort de Jésus – Côté transpercé / Interprétation
Dieu prend une côte d’Adam endormi et crée la femme, Ève. Adam assoupi est une préfiguration du nouvel Adam, le Christ sur la croix, qui de son côté laisse jaillir l’eau et le sang, lorsque le soldat transperce son côté. Ainsi la nouvelle Eve, l’épouse, l’Église naît du côté transpercé du Christ. C’est le signe pour que nous puissions croire que tous les sacrements ont jaillit du côté du Christ.
Le lien entre Genèse 2,21-24 et le côté transpercé de Jésus se trouve dans le parallèle entre la création d’Ève, qui naît du côté d’Adam, et la naissance de l’Église, qui jaillit du côté transpercé du Christ. Cette image symbolique exprime l’union intime entre le Christ et l’Église, unie à lui par l’amour, le sacrifice, et les sacrements. Le côté de Jésus, d’où jaillissent le sang et l’eau, devient ainsi une source de vie nouvelle pour les croyants, comme Ève est issue du côté d’Adam pour devenir sa compagne et donner naissance à l’humanité.
Le lien entre Genèse 2,21-24, qui raconte la création de la femme à partir du côté d’Adam, et le côté transpercé de Jésus sur la croix, se situe dans les thèmes de l’union, de la naissance de l’Église, et de l’image du nouvel Adam dans la théologie chrétienne. Voici comment ces éléments se rejoignent :
1. La naissance d’Ève du côté d’Adam et la naissance de l’Église du côté de Jésus
- En Genèse 2, Dieu endort Adam et prélève une côte de son côté pour créer Ève. Ève devient « chair de sa chair » et « os de ses os », signifiant une union profonde entre eux. Ce récit symbolise l’origine de la première union conjugale et l’intimité de la relation entre l’homme et la femme.
- Dans la théologie chrétienne, Jésus est souvent perçu comme le « nouvel Adam » (1 Corinthiens 15,45), et de la même manière que Dieu forme Ève à partir d’Adam, l’Église est vue comme « née » du côté transpercé de Jésus. Quand le soldat perce le côté de Jésus sur la croix (Jean 19,34), le sang et l’eau qui en sortent symbolisent les sacrements de l’Eucharistie et du Baptême, par lesquels les croyants sont intégrés dans l’Église, la communauté des disciples du Christ. Ainsi, l’Église est symboliquement issue du côté de Jésus, comme Ève est issue du côté d’Adam.
2. Le mystère de l’union et de l’amour sponsal
- Genèse 2,24 parle de l’union de l’homme et de la femme, qui deviennent « une seule chair ». Cette union est le prototype de l’amour conjugal et de la communion intime entre époux.
- Dans le Nouveau Testament, l’union entre le Christ et l’Église est souvent comparée à un mariage spirituel. Saint Paul fait cette analogie dans Éphésiens 5,25-32, où il dit que « le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle ». Le côté transpercé de Jésus, duquel jaillissent le sang et l’eau, symbolise cet amour ultime qui lie Jésus à l’Église. Comme Adam et Ève sont unis, Jésus et l’Église sont unis, scellant cette union par le sacrifice de la croix.
3. Le sacrifice et le don de soi
- En Genèse, Adam donne littéralement une partie de son propre corps pour que la vie soit donnée à Ève. Ce don symbolise un acte de sacrifice et d’amour qui préfigure la relation entre époux, où chacun est appelé à donner de lui-même.
- Sur la croix, Jésus donne sa vie pour l’humanité, et son côté transpercé en est le signe ultime. Il offre non seulement sa vie physique, mais il ouvre également la voie à la vie spirituelle par le don de l’eau et du sang, symbolisant les sacrements. Ce don total du corps de Jésus est un acte d’amour sacrificiel pour son Église, comme Adam avait donné une part de lui-même pour donner la vie à Ève.
4. Le sang et l’eau comme signes de vie et de purification
- Du côté transpercé de Jésus jaillissent le sang et l’eau, qui symbolisent la vie nouvelle et la purification des péchés pour les croyants. L’eau rappelle le Baptême, qui purifie et fait entrer dans la communauté chrétienne, tandis que le sang évoque l’Eucharistie, nourrissant et sanctifiant les fidèles.
- Dans Genèse 2, la création d’Ève représente la naissance de la première communauté humaine. Dans le mystère de la croix, le sang et l’eau symbolisent la naissance de la communauté de l’Église, purifiée et sanctifiée par Jésus lui-même. Le côté transpercé de Jésus devient ainsi une source de vie, comme le côté d’Adam est une source de vie pour Ève.
5. Jésus, le nouvel Adam, et l’Église, la nouvelle Ève
- Dans la théologie chrétienne, Jésus est vu comme le « nouvel Adam » qui restaure ce que le premier Adam a perdu par le péché. L’Église, en tant que « nouvelle Ève », naît du sacrifice de Jésus et est appelée à être « épouse » du Christ, vivant en communion intime avec lui.
- Comme Ève est tirée du côté d’Adam et devient son aide et sa compagne, l’Église est vue comme la compagne du Christ, appelée à vivre en union avec lui. Le côté transpercé de Jésus est ainsi une image de cette union spirituelle, symbolisant la naissance de la nouvelle humanité rachetée et unie au Christ.
À la suite des récriminations du peuple, au désert, par manque d’eau, Moïse frappe le rocher avec le bâton qu’il tient dans sa main. De l’eau en abondance se met à couler.
Ce rocher est la préfiguration du Christ qui pour nous fait jaillir l’eau du salut, les sacrements, la vie de l’Église, de son côté transpercé par la lance du soldat.
Le lien entre Exode 17,1-7 et le côté transpercé de Jésus réside dans l’image du rocher qui donne l’eau pour la vie. Le rocher frappé par Moïse, qui jaillit d’eau pour désaltérer le peuple, préfigure le Christ crucifié dont le côté transpercé libère le sang et l’eau, symboles de vie et de grâce pour l’humanité. Jésus est le « rocher spirituel » qui accompagne son peuple, et son sacrifice devient la source de vie éternelle pour tous ceux qui croient.
Le lien entre Exode 17,1-7, qui relate l’épisode de l’eau jaillissant du rocher frappé par Moïse dans le désert, et le côté transpercé de Jésus sur la croix réside dans l’image du rocher comme source de vie et de salut pour le peuple de Dieu. Voici comment ces deux passages se rejoignent :
1. Le rocher frappé et le côté transpercé : sources d’eau vive
- Dans Exode 17,6, Dieu ordonne à Moïse de frapper le rocher à Horeb, et de l’eau jaillit pour abreuver les Israélites qui souffrent de la soif dans le désert. Ce miracle montre que Dieu pourvoit aux besoins vitaux de son peuple, même dans les situations les plus désespérées.
- Dans Jean 19,34, le côté de Jésus est transpercé par une lance, et du sang et de l’eau jaillissent. Les Pères de l’Église ont souvent vu dans ce jaillissement d’eau une image de l’eau vive qui symbolise la purification et la vie spirituelle. Tout comme l’eau du rocher désaltère les Israélites, l’eau et le sang qui coulent du côté de Jésus sont interprétés comme des signes de vie et de grâce pour les croyants.
2. Le rocher comme symbole du Christ
- Dans la théologie chrétienne, le rocher frappé dans le désert est souvent vu comme une préfiguration du Christ. Saint Paul, dans 1 Corinthiens 10,4, écrit : « Ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher, c’était le Christ. » Paul souligne que, tout comme l’eau du rocher a été une source de vie pour le peuple d’Israël, Jésus est le rocher spirituel d’où jaillit la vie éternelle.
- Jésus, par son sacrifice et son côté transpercé, devient ainsi le « rocher » spirituel d’où jaillissent le sang et l’eau, symbolisant la vie nouvelle offerte à tous ceux qui croient. Le rocher frappé par Moïse anticipe donc le Christ frappé et transpercé pour le salut de l’humanité.
3. La satisfaction de la soif physique et spirituelle
- Dans le désert, l’eau qui jaillit du rocher satisfait la soif physique des Israélites, symbole de leur dépendance envers Dieu. Cette eau les sauve de la mort et devient une preuve de la providence divine.
- Jésus, dans l’Évangile de Jean, se présente comme la source de l’eau vive : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi… de son sein couleront des fleuves d’eau vive » (Jean 7,37-38). En étant transpercé sur la croix, Jésus donne cette « eau vive » – le salut et la grâce de Dieu – pour combler la soif spirituelle de l’humanité. Tout comme les Israélites ont trouvé la vie dans l’eau du rocher, les croyants trouvent la vie éternelle dans le Christ.
4. Le rocher frappé et le sacrifice de Jésus pour le pardon
- Dans Exode, le rocher est frappé par Moïse pour que l’eau en jaillisse. Cette action préfigure l’idée de sacrifice : le rocher, en quelque sorte, « subit » un coup pour que le peuple puisse vivre.
- Jésus, sur la croix, est transpercé, et son sang, qui est le signe de son sacrifice, est versé pour le pardon des péchés. En frappant le rocher, Moïse rend possible la vie pour les Israélites ; de même, en frappant le Christ sur la croix, Dieu ouvre la voie à la vie spirituelle et au pardon pour tous. Le côté transpercé devient ainsi un signe du sacrifice de Jésus qui donne la vie au peuple.
5. Les signes des sacrements : eau et sang
- Dans la théologie chrétienne, l’eau et le sang qui jaillissent du côté de Jésus représentent les sacrements du Baptême et de l’Eucharistie, qui sont les moyens de grâce et de vie pour l’Église. Le Baptême purifie du péché, et l’Eucharistie nourrit les croyants du corps et du sang du Christ.
- L’eau du rocher, qui symbolise la vie, préfigure le Baptême, par lequel les croyants sont purifiés et accueillis dans la famille de Dieu. Le côté transpercé de Jésus, d’où jaillissent le sang et l’eau, est ainsi une source sacramentelle pour les chrétiens, tout comme le rocher dans le désert est une source de vie pour les Israélites.