F42.3 – Mise au tombeau / Bible Nouveau-Testament

Mt 27, 57 – 66 :

57 Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus.

58 Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.

59 Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, 60 et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.

61 Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre.

62 Le lendemain, après le jour de la Préparation, les grands prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate,63 en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : “Trois jours après, je ressusciterai.”

64 Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. »

65 Pilate leur déclara : « Vous avez une garde. Allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez ! »

66 Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

Vocabulaire :

 

Questions :

 

Commentaire :

Jésus a été juif de sa naissance à sa mort. C’est selon les rites en vigueur à Jérusalem au 1er siècle de notre ère qu’il sera enseveli : aromates, bandelettes, suaire, tombeau.

Après son ensevelissement, le corps d’un défunt était préparé. Un traité de la Mishnah (Sabbat 23,5) postérieur au 1er siècle, précise les conditions de cette préparation. Le corps était lavé et oint d’aromates divers, allongé et entouré d’un drap lié par des bandelettes jusqu’au menton.

Tous les gestes habituels d’une sépulture juive ne sont pas accomplis en ce qui concerne Jésus. Pour une raison majeure : c’est la veille de la Pâque, et la mise au tombeau doit s’effectuer avant la nuit. Les évangiles passent sous silence plusieurs étapes comme le lavage du corps (la toilette du mort était une coutume imprescriptible). Le corps de Jésus est enveloppé dans un drap, le linceul, ce qui est le minimum requis étant donné la répulsion juive devant un corps nu. Avant d’être serré dans le linceul, le corps était oint d’aromates divers. L’usage immédiat était de prévenir la mauvaise odeur du cadavre. Les femmes apportent ces aromates, mais au lendemain du sabbat seulement. Une fois ce rite de la toilette accompli, le cadavre est donc roulé dans un linceul, lié par des bandelettes, jusqu’au menton. Ensuite, le corps est mis soit en terre, soit dans une tombe qui est souvent une cavité naturelle, close par une pierre.

La Mishnah signale des conditions particulières d’ensevelissement pour les condamnés à mort, notamment une interdiction de les ensevelir dans le tombeau de leurs ancêtres. Tous les évangélistes notent que Jésus est déposé dans un tombeau neuf qui n’est pas le sien. Matthieu seul affirme qu’il s’agit de celui de Joseph d’Arimathie.