F42.5 – Mise au tombeau / Interprétation
Lorsque les frères de Joseph, l’accaparent, ils le dépouillent de sa belle robe et le jettent dans une citerne, dans un geste de mort.
Ce Joseph est une préfiguration du Christ, qui est déposé dans un tombeau après que ses amis l’ont descendu de la croix, dans un geste de dévotion et de respect.
Le lien principal est donc celui de la préfiguration : l’histoire de Joseph et sa « descente » dans la citerne annoncent symboliquement la mise au tombeau de Jésus, mais aussi la promesse d’une victoire finale sur la mort.
Le récit de Genèse 37,22-24, qui parle de Joseph jeté dans une citerne par ses frères, préfigure certains aspects de la mise au tombeau de Jésus dans les récits évangéliques. Voici les points principaux de comparaison entre les deux passages :
- Trahison par des proches :
- Dans Genèse, Joseph est trahi par ses propres frères, qui le jettent dans une citerne par jalousie.
- Dans le Nouveau Testament, Jésus est également trahi, d’abord par Judas, l’un de ses disciples, et ensuite par son peuple, qui le rejette.
- Une mort symbolique :
- La citerne où Joseph est jeté représente symboliquement une mort, car c’est un lieu de confinement et de désespoir, bien qu’il y en soit finalement sauvé.
- Jésus, quant à lui, connaît une mort réelle et est déposé dans le tombeau, lieu sombre qui, comme la citerne, symbolise le séjour des morts.
- L’intervention divine :
- Dans l’histoire de Joseph, Dieu veille sur lui, et sa captivité aboutira à sa libération et son élévation.
- De même, Dieu ressuscite Jésus d’entre les morts, le libérant du tombeau et le glorifiant.
- La préfiguration du salut :
- Joseph est conduit vers un destin qui le mènera à devenir sauveur pour sa famille et pour de nombreuses nations durant la famine.
- Jésus, à travers sa mort et sa résurrection, devient le Sauveur de l’humanité, ouvrant la voie de la rédemption.
Lorsque Jonas prend le bateau pour fuir à Tarsis, une grande tempête survient sur la mer. Le sort, pour connaître le responsable, tombe sur Jonas. Les matelots le jettent à la mer et un monstre marin l’avale. Il reste trois jours et trois nuits dans son ventre.
Ce Jonas est une préfiguration du Christ, qui repose trois jours dans le tombeau.
Ainsi, le séjour de Jonas dans le ventre du poisson préfigure non seulement la mise au tombeau de Jésus, mais aussi sa victoire sur la mort. Le parallèle souligne l’idée de délivrance et de salut, montrant que Dieu transforme les moments de profonde obscurité en occasions de renouvellement et de vie.
Le récit de Jonas 1,1 – 2,11, dans lequel Jonas passe trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, est souvent interprété comme une préfiguration de la mort, de la mise au tombeau et de la résurrection de Jésus. Voici les liens symboliques entre ces deux événements :
- Trois jours et trois nuits :
- Jonas passe trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, symbolisant une expérience de mort et de réclusion.
- Jésus, dans le Nouveau Testament, mentionne cette durée en Matthieu 12,40 : « De même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » Cette référence établit un parallèle explicite entre l’expérience de Jonas et celle de Jésus.
- La descente aux profondeurs :
- Dans le récit de Jonas, le prophète descend littéralement dans les profondeurs de l’océan, représentant un lieu de mort ou de jugement.
- Jésus descend dans le tombeau, un lieu de ténèbres, qui symbolise également la séparation et le séjour des morts.
- Une prière de délivrance :
- Pendant son temps dans le ventre du poisson, Jonas prie Dieu, exprimant sa détresse et son désir de salut, puis est délivré.
- De la même manière, dans l’angoisse de sa Passion, Jésus prie Dieu au Jardin de Gethsémani et sur la croix, avant d’être « délivré » par la résurrection.
- La mission de salut :
- Jonas est libéré du poisson pour accomplir sa mission d’appeler Ninive à la conversion, offrant ainsi un chemin de salut.
- Jésus, par sa résurrection, accomplit pleinement sa mission de salut pour l’humanité entière, en appelant au repentir et à la foi.