G53.3 – Couronnement de la Vierge Marie / Bible Nouveau-Testament
Apocalypse : la femme couronnée de 12 étoiles
Ap 12,1 Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.
2 Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement.
3 Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème.
4 Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance.
5 Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, 6 et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
7 Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, 8 mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel.
9 Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui.
10 Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit, devant notre Dieu.
11 Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir.
12 Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! Malheur à la terre et à la mer : le diable est descendu vers vous, plein d’une grande fureur ; il sait qu’il lui reste peu de temps. »
Voir l’Assomption de la Vierge Marie
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Comnmentaire :
Celle qui s’est déclarée « servante du Seigneur » (Lc 1,38) à l’Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce nom exprime, confirmant ainsi qu’elle est véritablement disciple du Christ, lui qui souligné le caractère de service de sa mission : le Fils de l’homme « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28). C’est pourquoi Marie est devenue la première des servantes du Christ en conduisant ses frères (les apôtres en particulier) et les soeurs, dans l’humilité et la patience, jusqu’au Roi. Servir, c’est régner, et Marie a pleinement atteint cet état de liberté royale qui est propre aux disciples du Christ. Mais plus exactement servir c’est laisser Jésus régner sur nos vies, et nos cœurs et par nous, élargir son royaume à tous nos sœurs et frères. Le Christ, s’est fait obéissant jusqu’à la mort et il a été exalté par le Père (cf. Ph 2, 8-9), et il est entré dans la gloire de son royaume ; à lui, tout est soumis, en attendant que lui-même soumette à son Père toute la création, afin que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 27-28). « Marie, à partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint sous la croix dans sa fermeté, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après l’Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession multiple, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, et qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse.» (Lumen Gentium 62). Ainsi, dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque «Dieu sera tout en tous» (1 Co 15,28). |
Psaume : 20,2-8.14
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ; quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son coeur, tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.
Tu lui destines bénédictions et bienfaits, tu mets sur sa tête une couronne d’or.
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes, de longs jours, des années sans fin.
Par ta victoire, grandit son éclat : tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours : ta présence l’emplit de joie !
Oui, le roi s’appuie sur le Seigneur : la grâce du Très-Haut le rend inébranlable.
Dresse-toi, Seigneur, dans ta force : nous fêterons, nous chanterons ta vaillance.
Méditation
Placée par l’adorable Trinité au-dessus de tous les chœurs angéliques, Marie, fille chérie du Père, mère bien aimée du Fils, épouse sans tache du Saint-Esprit, est couronnée Reine du ciel et de la terre.
Ce mystère représente le couronnement de toute vie chrétienne. Marie a été fidèle à Dieu. Dieu lui donne la récompense promise. Le bonheur que nous recherchons sera nôtre pour toujours si nous aussi nous sommes fidèles. Il faut y penser. C’est minute par minute, heure par heure que se joue le résultat final.