G48.3 – Apparition à Thomas / Bible Nouveau-Testament

Jn 20,26-29

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

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Commentaire :

Thomas, l’un des Douze, est absent (Jn 20,1-25) lors de la venue de Jésus. Il est sur la pente de l’incrédulité. Il refuse de croire à la résurrection de Jésus sur la parole des autres disciples. Il veut vérifier par lui-même. Il veut comme eux expérimenter la présence du Ressuscité, passer d’un « voir » à un « toucher » sensible. Il exige des preuves palpables pour confesser sa foi en Jésus ressuscité. Huit jours plus tard, soit le dimanche suivant, (ainsi la pratique cultuelle des chrétiens le premier jour de la semaine est validée), Jésus apparaît une deuxième fois à ses disciples qui sont à nouveau réunis dans la maison. Cette fois-ci, Thomas est présent. Jean décrit cette seconde venue de Jésus dans les mêmes termes que la première. Jésus accorde à Thomas l’expérience sensible qu’il exigeait et lui adresse une invitation à croire. Or, sans qu’il soit dit que Thomas ait touché les plaies, Thomas croit maintenant parce qu’il a vu Jésus vivant, qu’il l’a entendu et qu’il a reçu de lui la leçon dont il avait besoin par le biais de sa parole. La foi retrouvée de Thomas, l’incroyant, va au-delà de celle des disciples. Il confesse que Jésus ressuscité est pour lui « Mon Seigneur et mon Dieu ». Parmi tous les titres de Jésus qui se sont déclinés tout au long de l’Évangile celui-ci, est un sommet que les définitions dogmatiques ultérieures ne dépasseront pas. À la déclaration de Thomas, Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui croient sans avoir vu ! » Cette Béatitude constitue une conclusion de tout l’évangile et une reprise d’un thème majeur du judaïsme : entre le voir et le croire, le spectacle et l’écoute, l’exposition et la parole, c’est le second terme qui constitue la condition normale et idéale du croyant. Par ces paroles, Jésus proclame heureux les croyants, non seulement ceux du 1er s., mais aussi ceux des âges à venir, qui doivent croire à travers le témoignage de l’Église qui transmet la tradition des premiers disciples. Telle est la leçon que donne le Ressuscité sur la « tradition » dans laquelle nous naissons à la foi, leçon aussi sur l’impossibilité de demander des démonstrations personnelles pour croire. Croire sans voir est le nouveau régime de la foi. Croire en reconnaissant les signes de la présence de Dieu est la qualité première du disciple,