F29.3 – Dernière Cène / Bible Nouveau-Testament
Mt 26,17-30 :
17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »
18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” »
19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »
22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.
24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
26 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. »
27 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous,
28 car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés.
29 Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. »
30 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Vocabulaire :
Questions :
Commentaire :
Le récit du dernier repas est préfiguré par le miracle de la multiplication des pains (voir p. 60). Dans le récit lui-même, Mt renforce le parallélisme liturgique en introduisant deux impératifs : « Mangez… / buvez en tous … ». Surtout, la parole sur la coupe précise que le sang est versé « en rémission des péchés » : c’est par ce sang que la multitude est pardonnée. Ainsi le corps et le sang sont mis en relation : ces deux éléments qui constituent la personne sont séparés lors du sacrifice. L’allusion à Ex 24,8 est en résonance avec la christologie matthéenne de Jésus nouveau Moïse : comme le premier libérateur (Moïse) a fait un sacrifice pour le peuple, en sorte qu’ils puissent entrer dans l’Alliance avec Dieu, ainsi le dernier (Jésus) inaugure une autre Alliance pour tous les hommes en offrant son sang, c’est-à-dire sa vie, pour le pardon des péchés.
Le repas du Seigneur se caractérise par une table commune où, en partageant un unique pain et en buvant à la même coupe, les croyants proclament qu’ils sont un seul corps, le corps du Christ. Partage du pain eucharistique et unité de l’Église ne peuvent être dissociés.