F31.4 – Agonie du Christ à Gethsémani / Bible Ancien-Testament

Suzanne prie pour le peuple

Dn 13,42-45 :

Suzanne est observée alors qu’elle prend son bain, par deux vieillards, mais refuse leurs propositions malhonnêtes. Pour se venger, ceux-ci l’accusent alors d’adultère et la font condamner à mort, mais le prophète Daniel, encore adolescent, intervient et prouve son innocence. Il fait condamner les vieillards.

42 Suzanne cria d’une voix forte : « Dieu éternel, toi qui pénètres les secrets, toi qui connais toutes choses avant qu’elles n’arrivent, 43 tu sais qu’ils ont porté contre moi un faux témoignage. Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout ce que leur méchanceté a imaginé contre moi. »
44 Le Seigneur entendit sa voix.
45 Comme on la conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, 46 qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme ! »

Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit : « Fils d’Israël, vous êtes donc fous ? Sans interrogatoire, … condamné une fille d’Israël. Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage. » … Et Daniel leur dit : « Séparez-les bien l’un de l’autre, je vais les interroger. »
Quand on les eut séparés, Daniel appela le premier et lui dit : « … Eh bien ! si réellement tu as vu cette femme, dis-nous sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un sycomore. »… Daniel …, fit amener l’autre et lui dit : « … Dis-moi donc sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un châtaignier. »

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Commentaire :

 

L’ange du Seigneur apparaît à Gédéon pour l’envoyer sauver Israël.

Jg 6,11-14

11 L’ange du Seigneur vint s’asseoir sous le térébinthe d’Ofra, qui appartenait à Joas, de la famille d’Abiézer. Gédéon, son fils, battait le blé dans le pressoir, pour le soustraire au pillage des Madianites.
12 L’ange du Seigneur lui apparut et lui dit : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! »
13 Gédéon lui répondit : « Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi tout ceci nous est-il arrivé ? Que sont devenus tous ces prodiges que nous ont racontés nos pères ? Ils nous disaient : “Est-ce que le Seigneur ne nous a pas fait monter d’Égypte ?” Mais aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnés, en nous livrant au pouvoir de Madiane… »
14 Alors le Seigneur regarda Gédéon et lui dit : « Avec la force qui est en toi, va sauver Israël du pouvoir de Madiane. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? »

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Commentaire :

Rédigé au temps de l’exil à Babylone avec des traditions orales ou écrites très archaïques, le livre des Juges nous montre comment le peuple trahit l’alliance avec Yahvé, qui le livre à ses ennemis. Le peuple opprimé crie alors vers son Dieu qui lui suscite un libérateur. Déborah, Samson, Gédéon, Jephté. Ce livre comporte un enseignement fondamental : il y a dans les moments les plus sombres et les plus désespérants de l’histoire, des hommes ou des évènements qui confirment qu’un souffle puissant détrône les puissants et renverse les orgueilleux, selon l’hymne de Marie de Nazareth. Bien sûr, la conception de Dieu présente dans le livre des Juges nous montre une sorte de « deus ex maquina », un dieu qui tombe du ciel. Cette conception choque notre mentalité sécularisée avec raison. Mais la bible nous parle aussi d’un souffle originel qui plane sur le chaos et en ramène une création bien ordonnée, le souffle créateur, à l’origine du monde. Il continue de souffler parfois puissamment, de s’immiscer dans la boue humaine pour la transformer en Vivants et Vivantes. C’est ce souffle qui est à l’œuvre en Gédéon.

La prière d’Ezéchias

Es 37, 9…20 :

Ézéchias était un bon roi. Il ne ressemblait pas aux souverains corrompus du royaume des dix tribus, ni à son père, le mauvais roi Achaz. Ézéchias, est roi des deux tribus du Sud d’Israël. Il était très inquiet parce que les Assyriens étaient venus combattre et ils avaient déjà détruit les dix tribus du Nord, sans que Dieu intervienne. Le roi d’Assyrie venait d’envoyer des lettres à Ézéchias, où il se moquait de Dieu et exigeait une capitulation complète. Ézéchias adresse cette prière :

16 « Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, toi qui sièges sur les anges, tu es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait le ciel et la terre.
17 Prête l’oreille, Seigneur, et entends, ouvre les yeux, Seigneur, et vois ! Écoute le message envoyé par Sennakérib pour insulter le Dieu vivant
20 Maintenant, Seigneur notre Dieu, sauve-nous de la main de Sennakérib, et tous les royaumes de la terre sauront que tu es Seigneur, toi le seul ! »

Elie est nourri par un ange.

1R 19,5-8

Élie est menacé de mort par Jézabel, la femme du roi Acab, parce que les prêtres de Baal ont été égorgés suite au défi, qu’ils ont perdus, de faire brûler le sacrifice uniquement par la prière.

4 Élie marcha toute une journée dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort en disant : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. »
5 Élie s’étendit sous le buisson, et s’endormit. Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit : « Lève-toi et mange ! »
6 Il regarda, et il y avait près de sa tête une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau. Il mangea, il but, et se rendormit.
7 Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit : « Lève-toi et mange, car il est long, le chemin qui te reste. »
8 Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

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Questions :

 

Commentaire :

Élie quitte la Samarie, traverse la Judée et s’arrête à Bershéba, dans le désert de Juda. Le prophète est pris de découragement. Il se trouve isolé dans une société qui rejette son appel à la conversion. Alors qu’il fuit pour sauver sa vie, le voilà qu’il préfère mourir plutôt que de s’acharner à faire entendre une parole qui n’est pas écoutée. Il vient s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demande la mort. Puis il s’étend sous le buisson, et s’endort. Que veut dire Élie quand il constate qu’il n’est pas meilleur que ses pères ? Il se compare à la génération des Hébreux qui a parcouru le désert vers la terre promise et qui n’a cessé de murmurer contre le Seigneur. Cette génération s’est éteinte au désert sans jamais voir la promesse se réaliser (Nb 14,22-23). Élie souhaite donc pour lui-même le destin qu’a connu cette génération.
À deux reprises, un messager du Seigneur le réveille, le force à manger et lui ordonne de se lever et de se remettre en route. Telle est la réponse du Seigneur qui engage son prophète dans un nouvel exode. Ce temps de pèlerinage est une mise à l’épreuve, de purification et de formation en vue d’une étape nouvelle de sa vie et de sa mission. Élie met donc ses pas dans ceux de Moïse. Son chemin le conduira jusqu’à l’Horeb, la montagne sainte, là où le Seigneur s’était manifesté à Moïse et avait conclu l’alliance avec son peuple.

 

 

David : (Ps 87,3) : que ma prière parvienne jusqu’à toi, ouvre l’oreille à ma plainte.

Osée :  (Is 38,5) :  » Va dire à Ézékias : Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David ton ancêtre : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Je vais ajouter quinze années à ta vie. »

Job : Jb 16,17 : Pourtant, nulle violence en mes mains et ma prière est pure !

Ben Sirach : Sg 35,16 : Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé.