B10 – Baptême de Jésus / Interprétation

Les passages de Matthieu 4,1-11 (les tentations de Jésus) et de Nombres 13,22-25 (l’exploration de la terre promise) semblent à première vue appartenir à des contextes très différents, mais ils partagent des thèmes sous-jacents importants, notamment la foi, la tentation, et les épreuves liées à la promesse de Dieu.

Lien théologique entre les deux passages :

  • Les 40 jours et l’épreuve de foi : Tant dans Nombres que dans Matthieu, la période de 40 jours symbolise un temps de test et d’épreuve. Les Israélites passent 40 jours à explorer la terre promise, mais leur foi vacille face aux difficultés. Jésus, quant à lui, passe 40 jours dans le désert, où il est tenté, mais il fait preuve d’une foi et d’une fidélité parfaites à Dieu, résistant à la tentation.

  • Les tentations et les promesses de Dieu : Dans Nombres, les espions rapportent que la terre est fertile, mais les Israélites doutent de la possibilité de la conquérir, mettant en question la promesse de Dieu. Dans Matthieu, le diable tente Jésus en lui offrant des solutions rapides (comme transformer les pierres en pain ou dominer les royaumes du monde), mais Jésus répond par la parole de Dieu, affirmant que la véritable promesse de Dieu dépasse ces solutions immédiates et superficielles.

  • Le choix entre la peur (ou le doute) et la foi : Les Israélites, face aux obstacles, cèdent à la peur et au doute, préférant retourner en Égypte plutôt que de croire en la capacité de Dieu à accomplir sa promesse. Jésus, au contraire, reste ferme dans sa foi, rejetant toutes les tentations qui lui sont offertes, et prouvant ainsi qu’il est le nouveau Israël, celui qui accomplit parfaitement la volonté de Dieu.

En résumé, le lien entre les tentations de Jésus et Nombres 13,22-25 réside dans la mise à l’épreuve de la foi. Alors qu’Israël a échoué dans sa foi face aux obstacles, Jésus, lui, surmonte la tentation, affirmant ainsi sa fidélité et sa confiance en la promesse de Dieu.

 

Les passages de Matthieu 4,1-11 (les tentations de Jésus) et Exode 14,21-31 (le passage de la mer Rouge) ont en commun des thèmes de délivrance, de foi, et d’obéissance à Dieu dans des moments de grande épreuve. Bien qu’ils se déroulent dans des contextes différents, ces deux récits montrent comment Dieu intervient pour conduire son peuple, et comment celui-ci réagit dans des situations de crise.

Lien théologique entre les deux passages :

  • La foi et la délivrance par Dieu : Dans Exode, Dieu délivre les Israélites de l’armée égyptienne en ouvrant la mer Rouge, un acte de puissance qui montre sa capacité à sauver son peuple dans les moments de grande épreuve. Dans Matthieu, Jésus, en résistant aux tentations du diable, fait preuve d’une foi ferme en la promesse et la parole de Dieu, rejetant des solutions faciles qui ne correspondent pas à la volonté divine.

  • La traversée du désert : Les Israélites traversent la mer Rouge pour échapper à l’esclavage en Égypte et entrer dans la liberté, un acte de foi et de confiance en Dieu. Jésus, dans Matthieu 4, traverse le désert pour affirmer sa mission et préparer son ministère, un temps d’épreuve où sa foi est mise à l’épreuve, mais où il reste fidèle à Dieu.

  • Le rôle de l’obéissance à Dieu : Dans l’Exode, la foi du peuple est mise à l’épreuve, mais finalement, leur obéissance à Dieu dans le passage de la mer Rouge conduit à leur salut. Jésus, dans le désert, choisit d’obéir à Dieu, même face à la tentation, et cela le conduit à la victoire sur le mal et à l’accomplissement de sa mission.

En résumé, le lien entre Matthieu 4,1-11 et Exode 14,21-31 réside dans l’idée que, tant dans la traversée de la mer Rouge que dans la résistance de Jésus aux tentations, la foi en Dieu et l’obéissance à sa volonté conduisent à la délivrance et à la victoire sur les forces du mal. Jésus, comme Israël, passe par un temps de mise à l’épreuve, mais il le fait de manière parfaite et sans faillir, devenant ainsi le modèle ultime de foi et d’obéissance.

 

Comme les éclaireurs, qui avaient été envoyé pour la reconnaissance de la terre promise, ont coupé une grappe de raisin, portée sur une branche par deux hommes et l’ont ramenée après avoir traversé le Jourdain, comme preuve de l’abondance de ce pays. Ainsi Jésus en se faisant baptiser par Jean, révèle l’abondance du royaume de Dieu ; et nous invite à y entrer nous aussi par l’eau du baptême et le don de l’Esprit-Saint, qui nous fait devenir Fils et Fille bien-aimé du Père.

Les éclaireurs, qui avaient été envoyé pour la reconnaissance de la terre promise, ont traversé le jourdain et ont coupé une grappe de raisin, comme preuve de l’abondance de ce pays, portée sur une branche par deux hommes et l’ont ramenée.
C’est une bonne figure pour nous qui voulons entrer dans le pays de la promesse, le royaume de Dieu ; pour y entrer nous devons passer par l’eau du baptême.

Nous pouvons également faire un lien avec le récit du déluge (Gn 6-10).

Comme Pharaon, lorsqu’il poursuivit les fils d’Israël avec ses chars et ses cavaliers, après que le peuple eut traversé la mer pour i libérer sont peuple, fut englouti, ainsi par le baptême les forces du mal sont englouties. Comme Dieu libère le peuple de la main de ses ennemis en le faisant traverser la mer à pied sec, ainsi il libère l’humanité du péché et du mal par l’eau du baptême que le Christ a sanctifié.

Comme le peuple hébreu célèbre par la traversée de la mer Rouge, à pied sec, le cœur de son histoire : l’Alliance de Dieu avec son peuple ; ainsi par le baptême le Père proclame la véritable identité de de Jésus, Fils bien-aimé, en qui il trouve sa joie, envoyé pour sceller l’Alliance nouvelle et éternelle de Dieu avec toute l’humanité.